Pourparlers de Kampala clos à Nairobi
Finis les inquiétudes, le suspense et rebondissements liés à l’aventure guerrière du M23. Le dernier épisode des pourparlers engagés à Kampala entre cette force négative et le gouvernement a été écrit le 12 décembre à Nairobi. Cela en marge des festivités marquant les 50 ans d’indépendance du Kenya. Signés séparément par le M23, Kinshasa et les deux organisations sous régionales concernées- la CIRGL et la SADC, trois documents ont consacré le certificat de décès du groupe armé soutenu naguère par le duo Kigali-Kampala.
Finis les inquiétudes, le suspense et rebondissements liés à l’aventure guerrière du M23. Le dernier épisode des pourparlers engagés à Kampala entre cette force négative et le gouvernement a été écrit le 12 décembre à Nairobi. Cela en marge des festivités marquant les 50 ans d’indépendance du Kenya. Signés séparément par le M23, Kinshasa et les deux organisations sous régionales concernées- la CIRGL et la SADC, trois documents ont consacré le certificat de décès du groupe armé soutenu naguère par le duo Kigali-Kampala.
Tirés inutilement en longueur par le médiateur ougandais, les pourparlers qui avaient mis autour d’une table le M23 et le gouvernement à Kampala ont finalement connu leur dénouement. La conclusion est intervenue le jeudi 12 décembre 2013 à Nairobi. Ce qui confirme le vœu du chef de l’Etat qui souhaitait que cela arrive avant le 15 décembre 2013.
Trois documents distincts ont été signés séparément à l’occasion cette cérémonie organisée en marge des festivités marquant le cinquantième anniversaire de l’indépendance de la République kényane. Le premier document a été signé par le président de l’ex-M23, Bertrand Bisimwa. Il s’agit d’une déclaration qui rend officiel le communiqué de renonciation publié le 5 novembre à Kampala et dans lequel cette force négative acceptait de déposer les armes et de disparaître en tant que mouvement rebelle.
Le deuxième document est la déclaration que vient de signer le ministre Raymond Tshibanda au nom de la RDC. Cette déclaration comporte deux aspects. D’abord, Kinshasa prend acte de la dissolution du M23, ensuite il confirme ses engagements pris précédemment en ce qui concerne l’amnistie et l’intégration des membres de l’ex-mouvement rebelle dans l’Armée nationale. A ce sujet, le gouvernement a maintenu sa position. Il est hors de question d’envisager l’intégration ou la réintégration des ex-membres du M23 dans les FARDC. De même, le projet de loi d’amnistie à soumettre très prochainement au parlement exclut tous les criminels de l’ex-M23. La seule voie de sortie qui reste ouverte à ceux sur qui ne pèsent pas de présomptions de crimes de guerre ou crimes contre l’humanité est la réinsertion sociale dans du programme DDRRR (Désarmement, démobilisation, réinsertion, réhabilitation
Quant au troisième document, il s’agit d’un communiqué conjoint CIRGL –SADC qui consacre la fin des pourparlers de Kampala. Il a été signé, pour la CIRGL, par le président ougandais Yoweri Museveni et, pour la SADC, par Mme Joyce Banda, présidente du Malawi. Les trois documents ont, officiellement, signé le certificat de décès du M23. Les derniers soubresauts concoctés par les parrains ougandais et rwandais n’ont pu rien y faire.
En impliquant la SADC dans cette cérémonie de signature, le Gouvernement a fait preuve d’anticipation sur les velléités belliqueuses des faiseurs des rois dans la région des Grands Lacs. Les récidivistes ne s’en prendront qu’à eux-mêmes, leurs motivations ne pouvant plus valoir dans le nouveau contexte qui s’installe.
Pour le porte-parole du Gouvernement Lambert Mende qui intervenait hier soir sur la RTNC, ‘’il y a de quoi se réjouir’. Il n’y a pas eu de côte à côte ni de face à face avec les ‘mutins’, ce qui excluait toute nouvelle forme de négociations ou compromis. Autrement dit, l’atterrissage des pourparlers de Kampala s’est fait en douceur et ôté le suspense et autres appréhensions qui avaient gagné l’opinion nationale depuis plusieurs mois.
L’acte d’enterrement du M23 étant signé, plus rien ne doit arrêter la marche de la région des Grands Lacs vers la consolidation de la pacification et le développement.
Il est hors de question que ce mouvement survive sous quelque forme que ce soit. Sur ce point, le porte parole du gouvernement a martelé qu’il n’y aura pas d’intégration « des mutins » au sein des FARDC.
Ces trois documents en main, il est désormais acquis que le M23 et ses soutiens ne perturberont plus pour longtemps, la quiétude des Congolais dans la partie orientale du pays. Sur papier bien sûr ! Pour la diplomatie congolaise, il ne serait pas exagéré de confirmer que le travail est bouclé, avec à la clé des perspectives heureuses dans la région.
Le M23, un pestiféré
L’attitude jusqu’au-boutiste du gouvernement, en adéquation totale avec l’opinion publique interne, soutenue par la prise de position, sans équivoque de l’Assemblée nationale, a permis de contraindre tout le monde à traiter le M23 comme une entité infréquentable. Personne n’a ainsi contresigné un quelconque document avec cette force négative défaite par les FARDC.
Bertrand Bisimwa a ainsi signé l’acte de reddition de son mouvement, acceptant par la même occasion sa position de vaincue sur le terrain militaire. Même le parrain ougandais s’est rendu à l’évidence de l’inexistence de son protégé. Il l’a évité proprement, en signant conjointement le communiqué final avec la représentante de la SADC. Du côté du gouvernement, il ne fallait pas attendre une autre attitude que celle de considérer le M23 dans son vrai qualificatif, celui d’une force négative.
S’il est annoncé le dépôt de la loi d’amnistie au parlement par le gouvernement, cela ne signifie pas qu’une blanchisserie sera installée pour les ex M23. Bien au contraire ! Ceux qui sont poursuivis pour des crimes divers répondront de leurs actes devant les instances appropriées : les juridictions nationales ou internationales. Si les portes de l’armée sont formées aux militaires, suivant la volonté clairement exprimée de l’ensemble des Congolais, il va de soi que les cadres politiques devront également subir la même sanction. Ils ne pourront se muer en parti politique, afin d’éviter de perpétuer une force négative, donc terroriste, dans la sphère politique congolaise.
Si les FARDC ont administré la mort au M23 en tant que mouvement politico-militaire ; à Nairobi la diplomatie a signé l’acte de décès et d’enterrement d’une force négative prise à bras le corps par Paul Kagame et Yoweri Kaguta Museveni.
RIP M23 !
Source: Le Potentiel
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Dg NKUSI Yozefu
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