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RDC-RWANDA.Chasse aux FDLR : La Monusco répond enfin à Kagame



Au nombre des préalables que brandissait le M23 avant de laisser tomber les armes et signer l’Accord de Kampala figurait la neutralisation des rebelles membres des FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda). C’était à l’époque où ce mouvement rebelle avait le vent en poupe sur tous les fronts militaires (Kibumba, Kiwandja, Rutshuru, Rumangabo, Bunagana, Chanzu...) et menaçait chaque jour de reprendre la ville de Goma.

En réalité, le cahier de charges concocté par l’ex-colonel mutin Sultani Makenga et d’autres cadres politiques et militaires du M23 était largement inspiré par le maître de Kigali. Paul Kagame ne cessait en effet de lancer à la communauté internationale que les FDLR entretenaient une insécurité permanente à la frontière congolo-rwandaise. Et de menacer de renvoyer ses troupes en RDC si cette «force négative » n’était pas rapidement neutralisée.
En déclenchant, depuis le lundi 09 décembre 2013, des opérations de traque des rebelles hutu rwandais dans l’Est du pays, la Monusco vient d’apporter à Paul Kagame, croit-on savoir, la réponse qu’il réclamait à cor et à cri à longueur de journée. Les Congolais ne peuvent que saluer cette initiative militaire car, dans le fond, c’est notre pays qui a le plus souffert de la nuisance des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda. En effet, depuis leur installation au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et au Maniema à partir de 1994, au lendemain de l’assassinat du président Juvénal Habyarimana, cette force négative n’a jamais réellement inquiété les populations rwandaises ou [e’ régime de Kigali.
Ce sont plutôt les civils congolais qui ont passé près de 20 ans à subir les violences et exactions de toutes sortes de la part de ces enfants égarés venus de l’autre côté de la frontière, payant souvent de leur vie leur barbarie.

Vers la liquidation d’un fonds de commerce

Les dessous des cartes, dans le dossier des FDLR, c’est leur instrumentalisation par tous ceux qui, en République Démocratique du Congo, en Ouganda et au Rwanda, tiraient profit de la situation de non-Etat dans plusieurs contrées du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Maniema. Redoutés à cause de leur puissance de feu, les rebelles FDLR étaient devenus les maîtres des mines d’or, de diamant, de cassitérite, de coltan et autres minerais de sang qu’ils ramassaient à la pelle et vendaient en contrebande pour leurs approvisionnements réguliers en armes, munitions et effets militaires. Le trafic des minerais de sang a fabriqué, de toutes pièces, depuis 1994, des millionnaires à Kampala, Kinshasa et Kigali. Un business juteux, qui n’a jamais dit son nom, s’est développé sur le dos des FDLR, que personne ne voulait voir quitter l’Est du Congo, où les minerais de sang circulaient dans tous les sens.
En décidant de démanteler les FDLR, la Brigade spéciale d’e la Monusco va faire beaucoup de mécontents dans les rangs des personnes physiques et morales (multinationales) qui en avaient fait leur fond de commerce. Si l’opération de traque déclenchée le lundi 09 décembre 2013 est conduite avec succès jusqu’à son terme, cela ferait grincer des dents aux officiels civils et militaires qui les instrumentalisaient en RDC mais surtout en Ouganda et au Rwanda.

Les parrains vont-ils se laisser faire ? 

La grande interrogation de l’heure est celle de savoir si les parrains des FDLR vont laisser la Brigade spéciale de la Monusco les « effacer» de la carte géographique de la RDCongo. Lorsque l’on pense au Rwanda t à l’Ouganda, devenus exportateurs des minerais qui n’ont jamais existé dans leur sous-sol, on n’a du mal à croire qu’ils vont assister, impuissants, à la liquidation de leur fond de commerce. D’aucuns pensent que Paul Kagame et Yoweri Museveni devraient être surveillés à la loupe, pour les empêcher de ressusciter une nouvelle force négative chargée de reprendre la sale besogne accomplie par les FDLR dans l’Est du Congo pendant 19 ans. Il est à espérer que les complicités internes congolaises vont, elles aussi, s’avouer vaincues et laisser cette « force négative » mourir de sa plus’ belle mort, après avoir été portée à bouts de bras, deux décennies durant, par des forces occultes.

Les Congolais ne sont peut-être pas au bout de leurs malheurs, s’il faut croire aux initiatives bizarres qui s’annoncent ça et là au sujet de la remise en question du tracé des frontières héritées de la colonisation et de la cogestion de leurs richesses avec certains Etats voisins des Grands Lacs. Par ailleurs, en optant pour un « Plan Marshall » sélectif, le gouvernement congolais risque de faire le jeu des ennemis de son intégrité territoriale et de son développement, qui ne demandent pas mieux que l’arrimage des provinces de l’Est au Rwanda, à l’Ouganda et Burundi. Au lieu de chercher à provoquer une dangereuse fracture interne, les décideurs congolais devraient plutôt s’atteler à booster l’intégration économique entre provinces du pays.

Kimp 

Le Phare

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Muvandimwe, nshuti ya SHIKAMA, turagushimira cyane umuganda utanga wo kubaka URWANDA rushya ubinyujije mu bitekerezo byawe( Komanteri). Kugirango turwanye urukungu rw'Agatsiko ni ngombwa ko buri komanteri ibanza gusuzumwa. Yohereze, irahita ijya ku rubuga mu minota mike niba idatandukira( kuvuga ibitajyanye n'inyandiko), itukana, cyangwa yuzuyemo uburere buke.

Wipfusha komanteri yawe ubusa ukoresha "ANONYMOUS", himba izina urikomeze kuko hari ibihembo mu Kuboza 2016 ku bantu 3 bazaba babaye indashyikirwa mu gutanga ibitekerezo. Dukomeje kubashimira ubwitange n'umurava muhorana. IMANA Y'I RWANDA ihorane namwe iminsi yose.

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