RDC.Les hommes forts de la police : Charles Bisengimana, Raüs chalwe, Jean De Dieu Oleko et Célestin Kanyama

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(KINSHASA)- Après trois ans d’intérim, Charles Bisengimana Rukira a été confirmé commissaire général de la police nationale congolaise. L’ancien officier de la garde civile à l’époque du maréchal Mobutu monte en grade et a été promu commissaire divisionnaire par décret présidentiel et remplace définitivement l’ex-chef de police, Jhon Numbi embourbé dans l’affaire des assassinats de deux défenseurs de droits de l’homme, Floribert Chébeya et Fidel Bazana. Il sera secondé par Rauls Chalwe, ancien chef provincial de la police du Bas-Congo. Katangais et très fort dans les renseignements qu’il a dirigé pendant dix ans à son bureau de police de Kin-Maziere, le commissaire divisionnaire Rauls Chalwe très dédicacé par les musiciens congolais s’occupera de la police administrative.

D’après plusieurs sources, l’homme a raté d’un pas d’être le numéro un de la police d’autant plus que tous les lobbies katangais militaient pour qu’un autre frère de la province succède à Jhon Numbi. Au commissariat général de la police, Bisengimana a deux autres adjoints. Il s’agit de commissaires généraux adjoints, Jean Baelongadi chargé des affaires judiciaires et Gaston Lusemi Laka chargé d’appui et de gestion. D’autre part, Jean Dedieu Oleko devient l’inspecteur général d’audit de la police avec le grade de commissaire divisionnaire. Oleko est l’oncle de la première dame, Marie Olive Lembe Kabila.  La nomination qui fait grand bruit est celle de Célestin Kanyama appelé communément Esprit de mort à la tête de la police de la capitale. Licencié en Droit de l’Université de Kinshasa où d’ailleurs il a été retenu comme assistant, le nouveau commissaire provincial de la police de la ville province de Kinshasa est très volontaire pour servir le régime mais très zélé et irrite la population par ses méthodes violentes. Dans la capitale, Kanyama a fait ses preuves. Il a réussi à barrer la route aux opposants et principalement aux militants de l’Udps avant, pendant et après la campagne électorale de 2011. Cette bravoure lui a valu mérites et considérations du PPRD et de l’ensemble du camp Kabiliste. ‘‘Quand il s’agit d’empêcher l’opposition de manifester, c’est Kanyama qu’on envoie. Quand il s’agit d’arrêter les opposants, c’est toujours le même Kanyama qui exécute cette sale besogne. Je crains qu’il ne commette beaucoup plus d’abus avec ses nouvelles fonctions’’, a indiqué un cadre de l’Ecidé de l’opposant Martin Fayulu. Avec la population de Kinshasa, ses relations sont bonnes et mauvaises à la fois. Les uns les jugent efficace parce qu’il est parmi l’un de rares commandants de la police dont les hommes interviennent rapidement pour secourir la population. Les autres le maudissent pour sa brutalité parce qu’il arrête, fouette parfois pour de petites infractions. On l’accuse aussi de détruire surtout sans pitié les échoppes de petits vendeurs sur le boulevard du 30 juin ou sur les autres artères principales de la capitale dans le cadre de l’opération Kin propre. Kanyama a mis fin au phénomène Kuluna en pilotant l’opération Likofi-coup de poing. Les Kinois l’ont félicité pour ça mais les Ongs des droits de l’homme l’ont fiché pour les tueries sommaires de ces jeunes délinquants. Dans le cadre de la réforme de la police, le chef de l’état a nommé aussi les commissaires divisionnaires adjoints de police dans les directions de la sécurité publique, de renseignements généraux, de la protection civile, de la police des frontières, de voies de communication lacustre, fluviale et terrestre, de la lutte contre la criminalité, des nouvelles technologies, des stupéfiants, de l’identité judicaire et fichier central , du bureau Interpol, des finances et logistiques, d’études et planifications ainsi que d’écoles de formation de la police. L’ancien général Mlc, Jean Alonga Boni quitte l’inspection générale de la police où il était adjoint d’abord de Jhon Numbi ensuite de Bisengimana pour diriger la direction des écoles de formation de la police. Par contre, le général ex Rcd-Goma Pascal Sabiti limogé tout récemment comme chef provincial de la police au Katanga  suite à l’incursion des éléments de la milice Bakata Katanga à Lubumbashi, se voit confier la fonction de directeur des Ressources humaines de la police nationale congolaise. Au total, le président Kabila a signé huit ordonnances nommant les principaux responsables de la police des grandes unités, des provinces et même des centres de formation. Pour ce qui est des nominations dans les services de renseignement dont les décrets présidentiels ont été signés aussi samedi, le public a été renvoyé à consulter le journal officiel. La nomination des flics revêt toujours un caractère secret, a prévenu un ancien du domaine.

Rédaction  7sur7