publié il y a 5 heures, 13 minutes, | Denière mise à jour le 19 novembre, 2013 à 9:51 | sous . Mots clés:
Pomme de discorde entre la RDC de Kabila et le Rwanda de Kagamé, les rebelles du Mouvement du 23-Mars ont finalement concédé une défaite historique. Mais la méfiance entre les deux voisins reste tenace.
On raconte qu’au XVe siècle les habitants du royaume du Rwanda fuirent leur pays devant l’avancée des Bunyoro, des envahisseurs venus du Nord, pour se réfugier chez les Bashi, de l’autre côté du lac Kivu, dans l’actuelle RD Congo. Initialement bonne, la cohabitation entre les deux peuples se dégrada progressivement, jusqu’à ce qu’un contentieux pousse les Banyarwanda à partir reconquérir leurs terres…
Depuis, le Rwanda a bien changé. Fort de ses 11 millions d’habitants, le pays est dirigé avec poigne depuis Kigali, petite capitale propre, sécurisée et ordonnée, posée sur les collines où fleurissent des immeubles de verre. Les Bashi (dont est issu Vital Kamerhe, l’opposant et ancien président de l’Assemblée nationale congolaise) font quant à eux partie de la mosaïque des 67 millions d’habitants qu’est devenue l’immense RD Congo, avec pour mégalopole Kinshasa, joyeusement désorganisée, tentaculaire et frondeuse.
Les préjugés opposent Congolais et Rwandais
L’Histoire continue de lier Congolais et Rwandais. Celle-ci est traversée d’échanges, sous les auspices d’un même colonisateur belge, de migrations, mais aussi d’ingérences et d’humiliations. Aussi la méfiance, les préjugés et parfois le mépris opposent-ils les deux nations. Il n’est pas rare d’entendre à Kigali que les Congolais sont paresseux ou, de l’autre coté de la frontière, que les “Rwandais” (terme qui désigne le plus souvent les Tutsis) sont menteurs. Nombre d’entre eux, dont la famille avait fui les pogroms des régimes hutus successifs, ont pourtant grandi au Zaïre, avant de revenir, après le génocide de 1994.
À l’intersection de ces deux mondes : le Nord-Kivu, province de l’est du Congo, riche en minerais et en armes de guerre. Refuge d’une importante minorité rwandophone, en proie à l’instabilité depuis près de vingt ans, cette zone cristallise les phobies nationales. Côté congolais, où l’on a dû se battre dès l’indépendance contre le séparatisme, on redoute une “balkanisation” du pays qui verrait une rébellion l’amputer d’une partie de son territoire.
En créant en 2012 le Mouvement du 23-Mars (M23), énième rébellion issue de la communauté rwandophone, les officiers mutins du Nord-Kivu voulaient dénoncer le non-respect des engagements du gouvernement central. Sans doute ressentaient-ils également un sentiment de trahison après avoir tant fait dans leur province pour la réélection du président Joseph Kabila, lors du scrutin contesté de 2011. Mais dans les rues de Kinshasa, la thèse du mouvement sécessionniste téléguidé par Kigali (voire avec l’assentiment de… Kabila !) l’a immédiatement emporté. Nul n’a oublié que le Rwanda avait porté Laurent-Désiré Kabila au pouvoir face à Mobutu, en 1997, pour ne quitter le pays que des années plus tard. À l’époque, le mentor de Joseph Kabila n’était autre que le Rwandais James Kabarebe, actuel ministre de la Défense à Kigali.
La question sécuritaire est devenue une obsession
Les nostalgiques du Grand Rwanda ne manquent pas sur la rive ouest du lac Kivu. “Je ne suis pas le seul à le penser : certains territoires du Congo devraient nous appartenir, lâche Thomas, attablé dans un restaurant de Kigali. Les lieux portent des noms rwandais, et avant la colonisation ils étaient sous l’autorité du mwami [le roi].”
Les richesses minières du Nord-Kivu sont convoitées par tous. Mais à Kigali, où règne depuis 1994 un gouvernement issu de l’ancienne rébellion tutsie du Front patriotique rwandais (FPR), dont bien des membres ont perdu leur famille dans le génocide, la question sécuritaire est devenue une obsession. Lui-même arrivé au pouvoir par les armes à partir de l’Ouganda, le FPR du président Paul Kagamé sait trop bien ce que des rebelles peuvent faire dès lors qu’ils disposent de bases arrière et de soutien d’un pays voisin.
Or les Hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda sont toujours présents dans l’est du Congo. Bien qu’affaiblis, ils sont parvenus en décembre 2012 à lancer de nouvelles attaques sur le sol rwandais. La menace deviendrait plus sérieuse en cas d’alliance avec les dissidents du régime en exil, parmi lesquels se trouvent quelques militaires expérimentés et de riches hommes d’affaires.
Source: Jeune Afrique
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Muvandimwe, nshuti ya SHIKAMA, turagushimira cyane umuganda utanga wo kubaka URWANDA rushya ubinyujije mu bitekerezo byawe( Komanteri). Kugirango turwanye urukungu rw'Agatsiko ni ngombwa ko buri komanteri ibanza gusuzumwa. Yohereze, irahita ijya ku rubuga mu minota mike niba idatandukira( kuvuga ibitajyanye n'inyandiko), itukana, cyangwa yuzuyemo uburere buke.
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